XV de France. ''Quasiment parfait'', Yoram Moefana prend du galon : l’émergence d’un patron ?

1 jour ago 21
Une dimension défensive impressionnante Ultra efficace dans le travail de l’ombre, il a néanmoins brillé sous les couleurs tricolores cet hiver dans ce 6 Nations 2025. Yoram Moefana s’est imposé comme l’un des joueurs incontournables du XV de France, au point que Jean-Baptiste Elissalde le considère comme "l’homme du Tournoi" côté français. Un statut qui ne doit rien au hasard, tant le centre de l’UBB a impressionné par son engagement et son intelligence de jeu. Si l’attaque reste un axe de progression pour Moefana, malgré ses deux essais contre l'Ecosse et des prises de balles rageuses durant la compétition. Sa prestation sans ballon a marqué les esprits. "Le boulot qu'il fait en défense, sincèrement, je n'avais pas vu ça depuis longtemps", souligne Elissalde pour le Salon Tactique de L'Equipe. Comparé à Gaël Fickou, capitaine de la défense française ces dernières années, Moefana a démontré une capacité à lire le jeu et à intervenir avec une justesse redoutable. Son impact en un contre un, son placement dans les "larges inversions" et son travail sous fatigue, comme face au pays de Galles, en font un élément clé du rideau défensif tricolore. Il est très bon collectivement dans ce qu'on appelle les "larges inversions", c'est-à-dire, avoir les deux centres de chaque côté du terrain pour avoir des rapides de chaque côté. Quand les deux centres sont côte à côte, celui qui plaque se relève et doit basculer de l'autre côté du terrain pour aller se mettre à l'extérieur des avants. Et ça, il l'a fait admirablement bien. Une montée en puissance offensive Au-delà des plaquages et du positionnement défensif, Moefana a aussi brillé par son activité dans le jeu sans ballon. "Il a fait un nombre de rucks incroyable en position de soutien extérieur", détaille Elissalde. Un travail discret mais essentiel dans le système de jeu des Bleus, où les centres doivent parfois compenser le manque d’avants dans certaines phases de combat. Cet investissement montre une maturité nouvelle chez le joueur de 24 ans. J'en ai connu beaucoup des mecs timides qui ne l'était pas trop sur le terrain. Florian Fritz c'était pas un grand bavard. Mais bon, sur le terrain, il valait mieux l'avoir avec que contre. Yoram, c'est un peu pareil en ce moment. Aujourd'hui, dans ce qu'on lui demande, il est quasiment parfait. Si son rôle défensif est indiscutable, Moefana a aussi progressé ballon en main. "Il a rajouté des petites passes en plus. Il a progressé dans l'utilisation du ballon, dans ses appels", note Elissalde. Son apport offensif s’est affiné si bien que son évolution laisse entrevoir un potentiel énorme. Un leadership qui émerge Longtemps perçu comme un joueur discret, Moefana semble s’affirmer. "Il n’a que 24 ans, mais j’ai l’impression qu’il est là depuis 5-6 ans, voire 10 ans", souligne Elissalde. Avec près de 40 sélections à son actif, il pourrait devenir un cadre des Bleus. L’absence de Fickou lui a peut-être permis de s’affirmer en tant que leader défensif, un rôle qu’il pourrait endosser sur le long terme. Avec son volume de jeu, son engagement et sa montée en puissance, Yoram Moefana semble cocher toutes les cases pour s’inscrire durablement dans l’ossature du XV de France. "Il devient peut-être le futur Gaël Fickou", avance Elissalde. Un héritage lourd à porter, mais que le Bordelais semble prêt à assumer. Si sa progression se poursuit, atteindre les 100 sélections pourrait ne plus être qu’une question de temps. Dans la quête d’une équipe capable de briller jusqu’à la Coupe du monde 2027, Moefana semble avoir un rôle clé à jouer. 
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