Depuis la défaite crève-cœur contre l’Afrique du Sud en quart de finale de la Coupe du monde, Raphaël Ibañez est complètement passé au second plan pour le grand public. Fini le costume impeccable, les conférences de presse aux côtés de Fabien Galthié, et la tribune d’honneur.
Pourtant, celui qu’on a vu pendant quatre ans incarner le visage du XV de France dans son rôle de manager exemplaire n’a pas disparu des radars. En coulisses, Ibañez prend désormais une autre dimension : celle de gardien de l’ordre et des valeurs de l’équipe de France. Son rôle ? S’assurer que les choses se passent dans les clous, et ça, même après la compétition.
La place de l’alcool
La question de l'alcool est venue s'inviter dans le débat après les affaires liées à la tournée en Argentine cet été. Et Fabien Galthié n’a pas manqué d’observer ce qui se fait ailleurs. "J’ai entendu dire que les Sud-Africains avaient fait toute leur Coupe du monde sans alcool", a-t-il confié à L’Équipe. Curieux, le sélectionneur a voulu en savoir plus et a directement échangé avec le maître d’hôtel des Springboks à Toulon.
"Je garderai ça pour moi", glisse Galthié, non sans un brin de malice. Mais le message est clair : pas de laisser-faire chez les Bleus pour cette nouvelle ère.
Et c’est là que Raphaël Ibañez entre en scène. Désormais, l’ancien talonneur et capitaine aurait en charge le contrôle de ce cadre de vie stricte, pour éviter tout débordement et s’assurer que la discipline reste au rendez-vous. Après avoir prolongé son contrat, il assurerait à présent une fonction dans l’ombre, mais importante dans l’après-Mendoza. Son travail quotidien ? Veiller à la discipline et au respect d’un cadre sain, des petits détails qui font la différence dans la vie de groupe.
"Raphaël va prendre en charge le contrôle de la mise en place de ce cadre", précise Galthié. Les nouveaux axes du XV de France se dessinent peu à peu, et si on ne verra plus Ibañez en conférence de presse, c'est pour qu’il garde un œil sur l'ensemble du groupe.
Thibaud Flament, l’un des cadres de l’équipe de France, a déjà réagi en conférence de presse avant de défier le RCT : « Il en va de la responsabilité individuelle et collective, à nous d’être exemplaires aussi. Réglementer, ça dépend quoi, ce qu’il y a dans cette charte. Il y a toujours des responsabilités en équipe de France mais aussi en club, donc si nous sommes exemplaires il n’y aura pas de soucis. »
Alors, pour ceux qui se demandaient où il était passé, la réponse est claire : il est plus présent que jamais, au cœur du vestiaire, garant de la discipline des Bleus pour les années à venir. Un rôle nécessaire au vu de l’été chaotique du XV de France.