Le XV de France s'apprête à affronter les redoutables All Blacks au Stade de France. Mais avant même de rentrer dans l’arène, les Bleus se retrouvent affaiblis.
Les forfaits de trois joueurs clés – Uini Atonio, Damian Penaud et François Cros – viennent chambouler la préparation de l’équipe. Sans oublier ceux de Romain Ntamack, Cyril Baille et plus récemment Attissogbe pour ne citer qu'eux. Pour David Gérard, consultant pour Sud Radio et sélectionneur de la Roumanie, ces absences risquent d’avoir un impact majeur.
Des absences qui pèsent lourd
"Ce qui est préjudiciable," explique Gérard, "c'est que Atonio, Penaud et Cros sont trois plaques tournantes de l'EDF depuis plusieurs années." Chacun d’eux apporte un profil unique : "Penaud, c'est le dynamiteur, celui qui peut changer les choses sur une action. Cros, c'est le travailleur de l'ombre, et Atonio la force brute, celui qui connaît les Néo-Zélandais comme sa poche." En clair, l’expérience de ces trois cadres sera difficile à remplacer.
L'absence de Penaud pourrait particulièrement se faire ressentir. Véritable maître du déséquilibre, il sait créer la surprise en cassant les lignes adverses d’un éclair de génie. Heureusement, son coéquipier à l'UBB Louis Bielle-Biarrey est lui en pleine forme. Et les supporters espèrent qu'il sera décisif comme la semaine dernière face au Japon.
Quant à François Cros, son rôle souvent discret n’en est pas moins crucial pour la défense et l’équilibre du jeu des Bleus. On ne présente plus le Toulousain et son importance en défense. Enfin, Uini Atonio, pilier de La Rochelle, pèse au sens propre sur les défenses adverses dans le jeu courant comme en mêlée. Une expérience qui pourrait manquer sur le pré de Saint-Denis.
"La France a des ressources"
Malgré les absences, Gérard reste optimiste. "La France a des ressources et peut trouver des solutions." Dans les rangs tricolores, d’autres joueurs talentueux sont prêts à relever le défi. Remplacer Atonio, Penaud et Cros n'est pas une tâche facile. Le staff a notamment appelé Maxime Lamothe et Giorgi Beria pour préparer la rencontre.
Les Bleus ont montré par le passé leur capacité à se réinventer en cas de coup dur. Face à des Néo-Zélandais qui ont bousculé et renversé l'Angleterre et l'Irlande, l'équipe de France devra s'appuyer sur sa profondeur de banc et l’esprit combatif qui les caractérise. Le néo-capé Tevita Tatafu pour enchaîner tandis que Gabin Villière devrait avoir une chance de briller à nouveau sous les couleurs tricolores.