C’est une tradition qui est loin de faire plaisir. Ce samedi 7 septembre, le XV de France féminin a encore perdu face à son homologue anglais. C’est à Gloucester que les Bleues se sont largement inclinées sur le score de 38 à 19. Cette rencontre avait lieu en préparation du WXV, qui aura lieu au Canada du 30 septembre au 13 octobre.
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Plus qu’une simple désillusion, il s’agit surtout du 14ᵉ échec consécutif des joueuses frappées du coq face au Red Roses, première nation mondiale. En clair, l’équipe de France féminine de rugby à XV n’a plus gagné face à l’Angleterre depuis plus de six ans. Leur dernière victoire remonte ainsi au 10 mars 2018, pour le Tournoi des VI Nations féminin de la même année.
Face à une telle série d’échecs, les Bleues continuent de travailler. “On est encore déçues, mais on est une équipe résiliente qui ne lâchera rien jusqu'au bout”, confie à L’Équipe la sélectionneuse Gaëlle Mignot. Cette dernière faisait partie de l’ultime groupe du Six Nations à avoir battu les Anglaises en tant que joueuses.
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Face aux Anglaises, les Bleues peinent à rentrer dans le rythme, presque à chaque entame de match face à cet adversaire. De leurs propres aveux, les Françaises peinent à mettre d’emblée l’intensité nécessaire pour répondre au défi anglais. “Face aux Anglaises, on a toujours du mal à démarrer”, rappelle la capitaine Manae Feleu.
Le gouffre professionnel
Si ce match n’est qu’un test visant à préparer les Bleues à la salve internationale à venir. Cependant, chaque affrontement franco-anglais dans la catégorie féminine porte une même interrogation, celle de la professionnalisation du circuit féminin hexagonal. Professionnelles, les Anglaises profitent d’un environnement et de matchs de haut niveau tout au long de l’année grâce au Premiership Women's Rugby.
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Depuis 2022, les joueuses néo-zélandaises profitent également d’une ébauche de professionnalisme, avec l’arrivée du Super Rugby Aupiki en 2022. Même si la compétition ne dure que quelques semaines, cette dernière offre un cadre plus professionnel qu’en France, où peu de joueuses vivent de leur rugby.
Confronté à ce mur qui semble parfois dur à franchir, les Bleues jouent tout de même dans la cour des grands grâce à des bons résultats sur la scène internationale. Portée par un vivier de qualité et efficacement renouvelé, l’équipe de France (4ᵉ nation mondiale) défiera le Canada (3ᵉ) et la Nouvelle-Zélande (2ᵉ) lors du WXV. Que l’issue soit victorieuse ou malheureuse, les réponses aux limites des Bleues pourraient se trouver ailleurs que dans le sportif.
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