Le sélectionneur Fabien Galthié a levé le voile sur les options du XV de France pour affronter les All Blacks ce week-end. Son approche ? Un banc de touche composé de six avants et de seulement deux trois-quarts. « C'est un choix très stratégique », a-t-il souligné, en insistant sur l’importance de l’endurance et de la force collective. Ce dispositif vise à renforcer l’équipe sur la durée, notamment dans le dernier quart d'heure, où les Néo-Zélandais ont l'habitude de faire basculer les matchs.
Un banc pour affronter l'impact physique néo-zélandais
Les Bleus devront faire face à une intensité de jeu impressionnante, avec des alternances constantes entre phases de combat rapproché et mouvements de replacement rapide. « Le week-end dernier, on a eu 45 minutes de jeu effectif pour 240 plaquages », a rappelé Galthié, en laissant entendre que l’impact face aux All Blacks sera bien plus dur que face au Jamon. Le choix d’un banc aussi fourni en avants répond à cet impératif d’engagement physique, visant à limiter l’usure et les risques de pénalités en fin de match.
Tenir dans les vingt dernières minutes
Fabien Galthié est bien conscient du danger que représentent les dernières minutes face à une équipe aussi affûtée. Les trois ou quatre mêlées finales des All Blacks, souligne-t-il, sont souvent décisives. « Que ce soit contre l'Angleterre ou l'Irlande, ils ont mis la pression et récupéré des pénalités cruciales », explique-t-il. Avec un banc renforcé, les Bleus espèrent rivaliser dans les moments critiques, surtout sur les phases de conquête.
Les All Blacks ne cachent pas leur ambition de retrouver la première place mondiale. Après des années difficiles, cette équipe revient plus affamée que jamais, avec une organisation rodée et un mental d’acier. « Ils veulent reprendre le leadership mondial, et ils en ont les moyens », concède Galthié. En s’imposant face aux Anglais puis aux Irlandais, ils ont prouvé qu’ils étaient capables de répondre à toutes les formes de rugby, que ce soit dans les phases de conquête, au sol ou dans le jeu aérien.
Le sélectionneur français souligne que cette équipe néo-zélandaise se montre particulièrement redoutable sur tous les aspects du jeu. Leur puissance en mêlée, leur vitesse de déplacement et leur organisation impeccable sur les phases de combat et de jeu sans ballon en font une machine bien huilée. « On n’a pas affronté des All Blacks à ce niveau-là depuis longtemps », reconnaît-il, tout en anticipant un choc d’une intensité rarement vue.
La France prête à relever un défi immense
Ce match est donc bien plus qu’un simple affrontement. Pour Fabien Galthié et son équipe, il représente un défi colossal, une chance de montrer que le XV de France est prêt à rivaliser avec les plus grands. « C'est à la fois un défi immense et fantastique », confie Galthié, visiblement impatient de voir ce que ses hommes ont dans le ventre face à l’équipe la plus mythique de la planète rugby.
Avec un banc renforcé et une stratégie millimétrée, le XV de France est armé pour tenir tête aux All Blacks. Reste à voir si cette préparation se traduira par une performance de haut niveau. Une chose est sûre, samedi, ce choc promet d’être électrique et de tenir tous les passionnés en haleine jusqu'au coup de sifflet final.