"On a été solides sur les fondamentaux d'abord, avec un bon état d'esprit," pointait du doigt capitaine Antoine Dupont en conférence de presse, après la victoire 24 à 73 face à l’Italie. Ce qui avait manqué aux Bleus il y a 15 jours en Angleterre ? Notamment.
Mais pas que. "La différence, c'est qu'on a attrapé les ballons", coupait le demi de mêlée toulousain. A raison.
Pour étayer un peu les propos toujours très justes de Dupont, jetons un coup d’œil à la stratégie et aux stats. Si les Tricolores ont beaucoup déstabilisé les Italiens sur des retours et en jouant en lecture, ils n’ont pu le faire avec un tel brio que grâce au travail de sape préalable.
6 Nations. ''L’ouragan des Bleus à Rome'', le XV de France subjugue la presse étrangère en Italie
Pour preuve, les Bleus ont remporté 110 des 111 rucks offensifs qu’ils ont joués en Italie. Une statistiques qui montre l’assise française ce dimanche, d’autant qu’Antoine Dupont a extrait le ballon en moins de 3 secondes dans 51 % des cas.
D’où l’impression visuelle d’un ballon toujours en vie et des vagues blanches qui déferlaient sur Rome ce dimanche. En ce sens, les Bleus ont étouffé les Italiens par la qualité et la vitesse de leurs libérations, lesquelles leur ont permis d’enchaîner de nombreuses et très longues séquences. Parfois avec la langue tirée, à l’image du 1er essai de Léo Barré, inscrit à l’issue d’une action de près de 4 minutes. Fort !
''C’est magnifique ce que les Bleus arrivent à faire'' : le sélectionneur italien admiratif devant le rugby du XV de France
Un rythme endiablé face auquel les Italiens n’ont finalement tenu que 20 minutes, avant de se faire transpercer comme un gruyère d’Emilie-Romagne. Voilà comment, grossièrement, la France a fini par étouffer l’Italie jusqu’à l’asphyxie. "Ce n’était pas un match où on pouvait les prendre", admettait d’ailleurs le sélectionneur Quesada en conférence de presse.
Dans 2 semaines, ce sera désormais aux Tricolores de résister à la tentative d’étranglement de l’Irlande, pays de la star du MMA Conor McGregor. Cela ne invente pas…