Abdelatif Benazzi ou Brett Robinson, qui est le nouveau président de World Rugby ?

1 semaine ago 15
Abdelatif Benazzi n’aura pas réussi à déjouer les pronostics. Ce jeudi, à Dublin, l’ancien deuxième et troisième ligne du XV de France a vu son rêve de présider World Rugby s’envoler, battu au second tour par l’Australien Brett Robinson. Avec 25 voix sur 52, le Français a échoué à six petites voix de son rival, qui prend la suite de Bill Beaumont. Une course contre-la-montre Arrivé tardivement dans la course, Benazzi s’est heurté à un adversaire redoutable. Brett Robinson, membre influent du Conseil de World Rugby depuis huit ans, avait préparé son coup de longue date. On dit même qu’il avait la bénédiction de l’actuel président. Malgré une progression au second tour – passant de 21 à 25 voix grâce au soutien du candidat italien Andrea Rinaldo – le challenger tricolore n’a pas pu renverser la vapeur. Un proche de Benazzi confiait récemment : "Le favori, c’est Brett Robinson. Mais Abdelatif devient un sérieux problème pour ses adversaires." Malheureusement, cela n’aura pas suffi face à la machine bien huilée du Wallaby. Robinson, un programme choc Avec 16 sélections sous le maillot australien dans les années 90, Robinson n’est pas un inconnu. Mais c’est surtout en coulisses, comme manager général de la performance à la Fédération australienne, qu’il a forgé sa réputation. Pour cette élection, il a joué la carte de l’urgence : un discours alarmiste sur l’état du rugby mondial, accusé de se couper des jeunes générations. Sa promesse ? Accélérer le jeu, le rendre plus attractif, tout en s’attaquant aux soucis financiers des grandes nations. Un programme ambitieux, mais à voir s’il saura le mettre en œuvre dans les quatre années à venir. D’après le communiqué officiel, Robinson a déclaré : « C'est un immense privilège et un grand honneur d'avoir été élu président de World Rugby par mes collègues du Conseil aujourd'hui. Au cours du processus, j'ai eu de nombreuses conversations avec mes collègues du monde entier et notre ambition commune de continuer à miser sur la force de notre sport m'a vivement encouragé. » Benazzi, un pari risqué De son côté, Benazzi peut sortir la tête haute. S’il a manqué de temps pour convaincre, il a prouvé qu’un Français pouvait encore jouer les trouble-fête dans la gouvernance mondiale du rugby. Troisième président français de World Rugby ? Ce n’est pas pour maintenant. Mais qui sait ce que l’avenir lui réserve. Place désormais à Brett Robinson, le premier président de l'hémisphère sud élu à la tête de la fédération internationale. Il aura fort à faire pour maintenir le rugby mondial sur les bons rails.
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